Le gouvernement, en quête permanente d’amélioration de ses lois relatives au dialogue social et à l’emploi a mis à l’étude un nouveau dispositif social. Appelé prime d’activité, il viendrait soutenir le pouvoir d’achat tout en favorisant le retour ou le maintien dans l’emploi pour les travailleurs les plus modestes. Cet article va retracer rapidement la situation actuelle puis exposer les objectifs de la prime d’activité.
Les aides actuelles
Depuis 2001, la PPE (Prime Pour l’Emploi) est accessible à toute personne majeure déclarant des revenus. Elle se présente sous forme de crédit d’impôt ou ouvre droit à un versement financier si le bénéficiaire n’est pas imposable. Cette prime se révèle insatisfaisante puisqu’elle est attribuée un an après la perception des revenus et ne correspond donc pas forcément au réel besoin du travailleur.
Le RSA (Revenu de Solidarité Active) a été proposé en 2008 et vise les plus de 25 ans. Prestation complémentaire à l’activité de son bénéficiaire, elle est cependant très complexe et par conséquent mal comprise. Elle n’offre donc pas, elle non plus, les résultats escomptés.
La prime d’activité
Afin de mieux répondre aux objectifs de soutien et de retour/maintien dans l’emploi, la prime d’activité serait versée mensuellement aux salariés et aux travailleurs indépendants sur simple déclaration trimestrielle de revenus d’activité et de remplacement à partir de 2016. Les personnes sans activité, quant à elles, continueraient de percevoir le RSA “socle”.
Cette nouvelle prestation serait établie sur un barème englobant, d’une part, la situation familiale et, d’autre part, la situation personnelle du travailleur. Pour plus de simplicité, le site de la CAF devrait d’ailleurs mettre en ligne un simulateur permettant à chacun de connaître le montant de la prime selon sa situation.
Plus concrètement, une personne célibataire et sans enfant, disposant d’un poste à temps plein au SMIC, serait en droit de percevoir une prime d’activité de 132 euros par mois, soit 67 euros de plus qu’avec le RSA activité.
Avec cette prestation, même les jeunes de moins de 25 ans seraient pris en charge afin de réduire leurs difficultés d’insertion sociale. Une situation qu’il était urgent de considérer puisque, d’après le bilan du Plan Priorité Jeunes réalisé par le CESE, “un jeune sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté”.
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